Injonction de mise en conformité fiscale : on en sait plus !

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Depuis le 1er janvier 2024, la procédure d’injonction de mise en conformité permet aux inspecteurs des impôts d’adresser, aux sites web établis hors UE défaillants en matière de déclaration et de paiement de la TVA, une demande motivée de se conformer à leurs obligations dans un délai de 30 jours. Cette procédure vient de faire l’objet de précisions.

Injonction de mise en conformité fiscale = précisions

Pour rappel, la loi de finances pour 2024 a créé une injonction de mise en conformité fiscale.

Concrètement, les agents habilités de l’administration fiscale ayant au moins le grade d’inspecteur des finances publiques peuvent, lorsqu’ils constatent qu’un assujetti à la TVA non établi dans l’Union européenne qui fournit des services par voie électronique par l’intermédiaire d’une interface en ligne ne déclare pas la TVA due en France et, de manière répétée, ne la paie pas, lui adresser une demande motivée de se conformer à ses obligations dans un délai de 30 jours.

Passé ce délai, à défaut de réponse ou de mise en conformité, les agents adressent au contrevenant une mise en demeure de se conformer à ses obligations dans un délai de 30 jours et l’informent qu’ils peuvent, dans un délai qui ne peut être inférieur à 48h :

  • demander Ă  tout fournisseur de moteur de recherche en ligne de cesser le classement de ces interfaces en ligne pour une durĂ©e de 4 mois, renouvelable une fois ;
  • demander Ă  tout fournisseur de comparateur en ligne de cesser le rĂ©fĂ©rencement de ces interfaces en ligne pour une durĂ©e de 4 mois, renouvelable une fois ;
  • demander Ă  toute personne dont l’activitĂ© consiste Ă  offrir des services de communication au public en ligne ou Ă  mettre Ă  disposition du public par des services de communication en ligne le stockage de signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de messages, de prendre toute mesure utile destinĂ©e Ă  en limiter l’accès pour une durĂ©e de 4 mois, renouvelable une fois.

Ces mesures peuvent également être prises lorsque l’auteur des manquements ne peut être identifié.

Lorsque les personnes sollicitées (fournisseurs de moteur de recherche, de comparateur, etc.) s’abstiennent de mettre en œuvre, dans le délai requis, les mesures que l’administration leur demande de prendre, il leur est appliqué une amende de 500 € par jour de retard, au plus tard jusqu’à l’expiration de la durée de 4 mois, portée le cas échéant à 8 mois.

Précisons que, dans le cadre de cette mesure, un « comparateur en ligne » s’entend de tout service de communication au public en ligne consistant en la fourniture d’informations permettant la comparaison des prix et des caractéristiques de biens et de services proposés par des professionnels.

Un décret à venir devait apporter des précisions concernant cette mesure. Et c’est chose faite ! Sont désormais précisées les informations impératives contenues dans la demande de mise en conformité, à savoir :

  • le rappel des obligations dĂ©claratives et de paiement de la TVA ;
  • le constat des manquements Ă  ces obligations ;
  • le dĂ©lai de 30 jours imparti au site web pour se conformer Ă  ses obligations, qui court Ă  compter de la rĂ©ception de la demande de mise en conformitĂ© ;
  • et, pour la mise en demeure Ă  dĂ©faut de rĂ©ponse du site web ; les mesures qui seront appliquĂ©es Ă  dĂ©faut de mise en conformitĂ©.

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