Si vous avez des salariés en poste depuis plus de 2 ans, vous avez jusqu’au 6 mars 2016 pour faire passer les premiers entretiens professionnels. C’est l’occasion de refaire un point sur cette obligation…
De quoi s’agit-il ?
L’entretien professionnel est un entretien individuel périodique, qui sert à faire un point sur les compétences développées par le salarié, ses besoins de formation, ses perspectives d’évolution… Le but est d’accompagner le salarié dans son évolution professionnelle et d’identifier ses besoins de formation. C’est alors le moment de faire le point également sur les besoins de votre entreprise pour aider votre salarié à évoluer.
Vous devez ensuite rédiger un compte-rendu qui sera remis à votre salarié.
Attention, l’entretien professionnel n’est ni un entretien d’évaluation (il ne doit pas servir à imposer des objectifs au salarié), ni un entretien disciplinaire (il ne doit pas servir à prononcer une sanction).
Qui est concerné ?
Tous vos salariés sont concernés, quel que soit l’effectif de votre entreprise.
A noter néanmoins que votre obligation ne s’étend pas aux salariés intérimaires, détachés, en mission dans votre entreprise. Ceux-ci bénéficient d’un entretien professionnel organisé par leur employeur.
Par ailleurs, tout nouveau salarié doit être informé de ce droit bisannuel à l’entretien professionnel.
Quand le faire ?
Il doit être réalisé tous les 2 ans à compter de la date d’embauche du salarié.
Tous les 6 ans, l’entretien prend la forme d’un bilan permettant de vérifier que le salarié a :
- suivi au moins une action de formation ;
- acquis une certification professionnelle (diplôme, certification, …) ;
- bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle.
En plus de ces entretiens périodiques, vous devez également proposer systématiquement un entretien professionnel aux salariés à l’issue :
- d’un congé maternité,
- d’un congé parental d’éducation, y compris par période d’activité à temps partiel,
- d’un congé d’adoption,
- d’un congé de proche aidant,
- d’un congé sabbatique,
- d’un arrêt longue maladie,
- d’une période de mobilité volontaire,
- d’un mandat syndical.
Quel risque en cas d’oubli ?
Dans les entreprises de plus de 50 salariés, si les salariés n’ont pas bénéficié de l’entretien professionnel sur les 6 années précédentes, l’employeur est contraint de verser 3 000 € sur le compte personnel de formation (CPF) d’un salarié à temps plein, correspondant à 100 heures de formation, et 3 900 € sur le CPF d’un salarié à temps partiel, correspondant à 130 heures de formation.
Comment s’organiser ?
Le plus sûr est d’établir un calendrier recensant les arrivées et permettant d’organiser les différents entretiens. Echelonnez les entretiens pour éviter de confondre l’entretien professionnel et l’entretien d’évaluation.
Enfin, proposez une date d’entretien par écrit. Si le salarié refuse de passer cet entretien, n’hésitez pas à conserver une trace écrite de ce refus. Cela vous permettra de prouver, le cas échéant, que vous avez respecté votre obligation.
Source :
- Article L6315-1 du Code du Travail (entretien professionnel individuel)
- Article L6323-13 du Code du Travail (sanction en cas de défaut d’entretien)
Entretien professionnel : Etes-vous à jour ? © Copyright WebLex – 2016